La dernière étape de la visite de la délégation de la Banque mondiale était Missirah Niombato, village situé à une quinzaine de kilomètres de Toubacouta. Elle s’est rendue à la pépinière de semences de riz de l’union locale des Gie des femmes transformatrices des produits halieutiques, situé à deux kilomètres au nord du village sur le front maritime. Cette pépinière fait partie des cinq sites d’expérimentation. Au total, 47 producteurs du village s’adonnent à la pratique du Sri sur une superficie de 25 hectares. L’animateur de l’Ancar, Alassane Mbodji, le chef du village de Missirah, Ismaïla Senghor ainsi que la présidente de la section rizicole de l’union, Binetou Doucouré, ont exprimé leur satisfaction à l’endroit des partenaires. Ici, tout comme ailleurs, ils ont tous reconnu les bienfaits de la méthode Sri qui a permis d’améliorer la production des riziculteurs. Les experts de la Banque mondiale ont salué la bonne tenue des semences. La visite s’est achevée au site de transformation des produits halieutiques de Missirah, réalisé par le Programme italien pour la sécurité alimentaire en 2010, pour une meilleure valorisation et une commercialisation durable.
L’union a reçu un financement de 2 millions de FCfa du Ppaao/Waapp qui lui a permis d’acquérir du matériel et de mettre en place un fonds de roulement pour un montant de 500.000 FCfa. La chargée du Programme du Ppaao/Waapp, Aïfa Fatimata Ndoye Niane estime qu’une « belle surprise » a été réalisée grâce à cette méthode Sri. « C’est une avancée remarquable », magnifie-t-elle, tout en assurant qu’ils feront tout pour que les producteurs puissent disposer du matériel et des équipements agricoles pour une meilleure contribution de ces producteurs à l’atteinte des objectifs du Programme national d’autosuffisance en riz au Sénégal (Pnar).
S. Diam SY