La BM salue l’état d’avancement des chantiers du PPAAO/WAAPP

bm-chantier-ppaaoBayakh, 20 mai (APS) – L’agro économiste principale chargée du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP)-Banque mondiale, Aifa Fatimata Ndoye Niang, s’est réjouie de l’état d’avancement des chantiers du WAAPP.

‘’Nous venons de boucler une mission très intéressante en terme de résultats sur le terrain. Cette mission a été consacrée essentiellement à la visite des chantiers qui sont actuellement en cours dans le cadre du WAAPP. Donc, on se réjouit vraiment de l’état d’avancement des chantiers avec une mention satisfaisante de toutes les réalisations faites jusqu’ici’’, a-t-elle dit.

Madame Niang s’exprimait vendredi à Bayakh (Thies) a l’occasion de la visite de la ferme agricole de d’Adja Seynabou Gueye, bénéficiaire, grâce au WAAPP, d’un couple de chèvres rousses de Maradi et d’un broyeur fourrager acheté chez un artisan sénégalais .

Cette étape était la dernière d’une tournée de quatre jours dans cinq régions (Diourbel, Tambacounda, Kolda, Kedougou et Thies), effectuée par la neuvième mission conjointe d’appui de la Banque Mondiale (BM) et du gouvernement du Sénégal à la mise en œuvre du PPAAO2 et du financement additionnel, pour un état des lieux des différents projets et programmes financés par le PPAAO.

L’agro économiste principale fait état d’’observations positives’’ au tour de quatre innovations majeures qui s’inscrivent dans la dynamique souhaitée par le WAAPP.

Aifa Fatimata Ndoye Niang dit avoir été séduite principalement par les fermes semencières , soulignant que leurs nouveaux équipements d’irrigation en cours d’installation permettront de donner une nouvelle allure a la recherche agricole et à la production de semences au Sénégal.

‘’De Bambey (Diourbel) au CNRA, a Sinthiou Maleme (Tambacounda) et aussi à l’ENSA de Thies, nous avons eu à visiter des fermes de semences et des fermes d’expérimentation qui sont dotées d’un système d’irrigation amélioré qui va permettre aux chercheurs de travailler 12 mois sur 12 en testant les variétés’’, a-t-elle souligné.
Selon elle, les chercheurs pourront ainsi améliorer le rythme de production des semences de près-base et base.
‘’Je crois que c’est un réseau très fort intéressant, tant attendu depuis quelques années, et on est heureux donc de constater qu’il y’a une amélioration et une accélération de travaux’’ a-t-elle magnifié.

Elle a également insisté sur les unités de conditionnement de semences qui ont été aussi un grand marché pour le WAAPP et qui est en train de se matérialiser.

‘’Nous avons eu l’opportunité de visiter l’unité du CNRA de Bambey destinée à la recherche (…) et l’unité de conditionnement de Kedougou qui est aujourd’hui opérationnelle’’, a rappelé adame Niane, signalant que ces unités vont révolutionner le système semencier par la qualité et par l’économie des coûts de production.

Elle s’est dit convaincue que les nouvelles variétés de semences d’arachides trouvées au niveau du CNRA de Bambey ‘’constituent aujourd’hui un grand espoir’’ par rapport à la redynamisation de la filière arachide.

‘’Je crois que ces nouvelles variétés au potentiel de rendement de 2 à 3 tonnes à l’hectare, en plus de certaines caractéristiques fort intéressantes en terme de résistance à la sécheresse, l’adaptation aux changements climatiques ,avec le cycle court et de la qualité des graines et de la teneur en huile, permettent donc d’espérer par rapport au futur de la filière arachide au Sénégal’’, a-t-elle souligné.

S’agissant du transfert de technologie, Mme Niane a jugé que le Sénégal avait quelques difficultés en termes d’indicateurs liés à la dimension régionale consistant à transférer des technologies dans la sous-région.
‘’Et on a constaté avec beaucoup de joie la réussite dans le transfert régional des chèvres rousses de Maradi du Niger qui sont aujourd’hui disséminées au Sénégal (…) ainsi que le broyeur fourrager importé du Niger et qui a été ingénieusement amélioré pour le rendre plus performant’’, a-t-elle salué.

MK/OID