Une plateforme électronique sur les semences et le renforcement de la capacité nationale (Coraf/Wecard) a été lancé hier, jeudi 24 mars, à Dakar. Il s’agit d’outiller les différents acteurs nationaux (privés et publics) afin qu’ils s’approprient et animent la plateforme électronique sur les semences.
Faire face au défi alimentaire que connait l’Afrique passe nécessaire par l’amélioration de la productivité agricole. Laquelle productivité est largement tributaire d’une disponibilité en semence de qualité. Or, les semences certifiées en Afrique de l’Ouest sont estimées à seulement de 12%. Un taux jugé très faible au regard des attentes agricoles. Dans l’esprit de reconstituer un capital semencier de qualité, une plateforme électronique sur les semences et le renforcement de la capacité nationale (Coraf/Wecard) a été lancé hier, jeudi 24 mars 2016, à Dakar.
Le programme semencier ouest africain (en anglais, West Africa Seed Program, Wasp) est un projet porté par le Coraf/Wacard), pour le compte de partenaires régionaux et internationaux impliqués dans le secteur semencier sous-régional et engagés à travailler ensemble au sein d’une alliance pour une industrie semencière en Afrique de l’Ouest (Asiwa) à mettre en place. Il vise à accroître la disponibilité en semences de qualité en portant le taux actuel de 12% à 25%, au terme des cinq ans de vie du projet (2012-2017).
La présente rencontre vis à outiller les différents acteurs nationaux (privés et publics) afin qu’ils s’approprient et animent la plateforme électronique sur les semences. Sont concernés, sept pays (Bénin, Burkina Faso, Ghana, Mali, Niger, Nigéria et Sénégal), pour l’essentiel de ses activités, mais également tous les Etats membres de la Cedeao en plus des deux pays du Cilss non-Cedeao (Mauritanie, Tchad) pour les activités relatives à la politique semencière, notamment la mise en œuvre du règlement semencier de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Les quatre axes du Wasp sont: une alliance inclusive et opérationnelle mise en place; une politique régionale semencière active entre Etats de l’espace Cedeao-Uemoa (Union économique et monétaires ouest africaine); des quantités suffisantes de semences de pré-base de qualité standard et un secteur privé ouest-africain capable d’assurer un approvisionnement régulier en semences de base et semences certifiées.
Pour Ernest Asiedu, représentant exécutif du Coraf/Wacard, «la plateforme est un outil très important qui permet de mettre toutes les informations relatives aux prix, à la qualité et à la quantité des semences disponibles, les variétés de semence homologuées. Bref toutes les informations relatives aux semences dans les différents pays, à travers les catalogues».
Modou Mboup, représentant du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural indique qu’«au Sénégal, en 2013, pour l’arachide, nous avions 6000 tonnes de semences certifiées, en 2014, 25.000 tonnes et en 2015, 50.000 tonnes de semences certifiées. Et cette année, on envisage de mettre à la disposition des producteurs 75.000 tonnes de semences certifiées. Une dynamique fortement soutenu par la tutelle dans le cadre du Pracas (Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaises, ndlr)».
Sud Quotidien - Jean Pierre MALOU