L’unité mobile de triage de semences de Kédougou a une capacité de traitement de 1500 tonnes en six mois (responsable)

aps-waappKédougou, 19 mai (APS) – L’unité mobile de triage et de conditionnement de semences récemment installée à Kédougou est capable de traiter jusqu’à 1.500 tonnes de semences en six mois a fait savoir Goulé Guèye, le directeur général adjoint de l’entreprise "Bamtaare services", en charge de sa gestion.


"Si l’unité fonctionne normalement, nous pouvons en six mois traiter 1500 tonnes de semences. Ce travail revient à deux équipes qui travailleront chacune 8h par jour et 20 jours dans le mois", a-t-il déclaré.

Goulé Guèye a tenu ses propos devant une délégation de fonctionnaires de la Banque mondiale et du Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO) en visite à l’unité mobile de triage et de conditionnement de semences.

L’unité installée dans les locaux de la Société de développement des fibres textiles (Sodefitex) sera bientôt transférée au siège du Programme d’appui au développement agricole et de l’entreprenariat rural (PADER) a dit M. Guèye.

"Bamtaare services qui travaille en étroite collaboration avec la Sodefitex s’active dans la diversification agricole" a-t-il fait savoir, ajoutant que sa structure a une "longue expérience dans la production de semences".

Selon lui, "c’est pour cette raison que la gestion de cette unité lui a été confiée par le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest".

Pour le responsable des semences au PPAAO, Adama Keïta, cette machine fait partie d’un ensemble de six unités de triage et de conditionnement de semences que le programme a déployé dans des régions où ces activités faisaient défaut.

"Nous nous sommes rendus compte qu’au niveau du pays, (…) il y’avait une faille dans les centres de conditionnement qu’on appelait centres de triage implantés uniquement à Richard Toll, Diourbel, Tambacouda, Kaolack et Kolda", a-t-il souligné.

"Et ceux qui produisent des semences dans des zones plus éloignées ont des difficultés pour faire conditionner leurs semences", a-t-il déploré.

M. Keïta estime que c’est la raison pour laquelle le PPAAO s’est résolu à acheter et mettre à la disposition des producteurs de ces localités lointaines 7 unités triage et de conditionnement de semences à hauteur de 530 millions de frs CFA.

"Une unité fixe a été affectée à l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) et les six autres mobiles installées à Kaffrine, Sédhiou, Bignona, Matam, Ziguinchor et Podor" a indiqué le responsable des semences du PPAAO.

Adama Keïta est d’avis que cet investissement va permettre aux producteurs de "réduire le coût" des semences, mais également de "réaliser des semences de qualité avec suffisamment de germes et qui respectent les normes".

"Pour suivre la logique de respect des règles établies dans l’espace CEDEAO, il faut renforcer les unités nécessaires pour avoir les meilleures semences possibles" a soutenu M. Keïta.

Les producteurs venus nombreux accueillir les visiteurs ont salué la mise à leur disposition de cette unité mobile. "C’est ce qu’on recherchait" a souligné la présidente du conseil consultatif des femmes de la région de Kedougou, Aissatou Aya Ndiaye.

Mme Ndiaye qui est aussi membre du Conseil économique social et environnemental (CESE) a rappelé, "qu’auparavant les semences étaient acheminées à Tambacounda, à 234 km par une route impraticable à travers le parc Niokolo Koba".

De l’envoyé spécial de l’APS : Moussa Konté

MK/PON