PPaao/Waapp-2 : La Banque mondiale met 60 milliards de dollars dans la production agricole du Sénégal

actu3 ppaaoLa Banque mondiale a injecté 60 milliards de dollars Us dans la deuxième phase du programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest. Cette enveloppe qui va booster la production, en accroissant la productivité, aura une incidence certaine dans la politique agricole du Sénégal.

Après l’approbation par la Banque Mondiale, le 22 mai dernier, d’un crédit de 60 millions de dollars Us, au titre du programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPaao), la signature du protocole de financement, au profit du gouvernement du Sénégal, a eu lieu, ce 24 Août. Cette enveloppe financière de 60 millions de dollars Us qui consacre la réussite de la première phase du PPaao qui a démarré en mars 2008, pour se terminer en décembre prochain, reste, pour le moins, bien accueillie par les acteurs de la production agricole au sens large. En plus des résultats des chercheurs du système national de recherche, avec en tête de file, l’Isra, l’Ita, le Ceraas, ce financement impactera sur la filière de production de « la fourche à la fourchette », a indiqué Dr Macoumba Diouf, Dg de l’Isra qui présidait hier, une rencontre sur la préparation de la phase 2 du PPaao. A son avis, « tous les sentiers sont aujourd’hui balisés pour mettre en œuvre les activités du PPaao, au grand bénéfice des acteurs du système national de recherche agrosylvopastoral mais aussi, des producteurs, ainsi que des consommateurs. Toute la chaine de valeurs, allant de la recherche-développement au consommateur final, sera ainsi prise en compte, dans le cadre de l’exécution de cette deuxième phase du PPaao2. Ce programme qui est également déroulé au Ghana et au Mali, a la particularité de cibler des secteurs érigés au rang de priorité par les programmes des gouvernements respectifs. C’est ainsi qu’au Ghana et au Mali, les tubercules et le riz sont respectivement ciblés, tandis qu’au Sénégal, ce sont les céréales secs. Ce qui fait dire au Dg de l’Isra que le Sénégal a là, une occasion de renforcer, entre autres, l’exécution de son programme de vulgarisation de la culture du blé, céréale dont l’importation revient à pas moins de 50 milliards à l’Etat du Sénégal, chaque année. Au plan pratique, l’exécution de la deuxième phase du PPaao se fixe pour objectif d’atteindre, au moins, 700 000 bénéficiaires. De même qu’elle permettra de « générer 12 technologies pouvant augmenter la productivité d’au moins 15% ». Et avec les nouvelles technologies à développer, les superficies emblavées devront atteindre 700 000 hectares, ce qui augmentera de 60%, au moins, ses bénéficiaires. En attendant les résultats, les acteurs du système national de recherche, les producteurs les transformateurs tout comme les potentiels consommateurs, réunis en conclave, affichent le sourire.

Moussa DIA

REWMI QUOTIDIEN